Les impromptus / part 2 : Roman Scrittori _ Hollywoodbuilding
26 février – 13 mars 2011
Roman Scrittori est diplômé de l’Ecole supérieure d’art de Grenoble et a été lauréat de la bourse des arts plastiques de la ville de Grenoble en 2007.
Son travail, essentiellement vidéo, se développe aussi en direction d’installation, de mises en lumière, de volumes et de performances. Il puise ses sources dans l’univers cinématographique, télévisuel et Internet, media, englobant un large panel d’images hétéroclites que l’artiste s’approprie.
Pour cette exposition au centre d’art bastille qu’il a intitulé Hollywoodbuilding, Roman Scrittori s’est principalement concentré sur la relation qu’il entretient avec le cinéma. Hollywoodbuilding agit ainsi comme une sorte d’hommage aux figures héroïques de son panthéon personnel. On y retrouve pêle-mêle Arnold Schwarzenegger, Stanley Kubrick, Steven Spielberg, Sylvester Stallone ou encore François Truffaut. Cette variété reflète celle du cinéma où se côtoient différentes visions qui reflètent autant de perceptions du monde. Mais il s’agirait ici d’une perception déceptive.
En effet, ce n’est pas l’image lissée des grandes productions, notamment hollywoodienne, qui intéresse l’artiste. Il est plutôt question de l’envers du décor, de la perte formelle de la magie du cinéma. Ce qui questionne en partie le travail de Roman Scrittori aujourd’hui est la disparition de la spécificité qui définie l’existence même du cinéma, le fait qu’autant le médium que son contenu se soit répandu à travers la société.
Ainsi en est-il de sa série d’images Armbuilding et Living in Europe qui renvoie à la fois à l’obsession du culte du corps et du nationalisme à l’œuvre dans les premiers films de Schwarzenegger et Stallone et qui depuis se sont diffusé dans le reste de la société. Projection 1 et Projection 2 interrogent, elles, la perte de l’idée de cinéma à travers la question du support quand le home-cinema se popularise.
Qu’est-ce qui désormais symbolise Le cinéma ? Est-ce le décor, à l’œuvre dans Devil’s Tower, ou ne serait pas tout simplement les films et le rêve qui les sous-tend, l’imagination des réalisateurs qui y fait œuvre ? Car il ne faut pas oublier qu’avant tout, c’est la passion du cinéma, des films qui guide Roman Scrittori dans la réalisation de ses œuvres.
Cette exposition est réalisée grâce au soutien de la Ville de Grenoble, de la Régie du Téléphérique, de la Drac Rhône-Alpes, de la Région Rhône-Alpes, du Conseil général de l’Isère, du bureau culture et initiatives étudiantes du Pôle Université de Grenoble et de fonds privés grâce aux mécénats d’entreprises et de particuliers. Le Centre d’Art Bastille est membre de DCA – Association pour le développement des centres d’Art.
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