Les impromptus / part 3 _ Les Armes silencieuses

19 mars – 27 mars 2011

Avec Ivan Argote, Alice Assouline, Fikret Atay, Marjan Denkov, Thomas Deschenaux, Dora Garcia, Philippe Jacq, Riton La Mort, Alessandra Mancini, Deimantas Narkevicius.

Depuis trois ans, le cab organise en partenariat avec Grenoble Universités un atelier de commissariat d’exposition à destination des étudiants des universités grenobloises dont le rendu est une exposition présentée au cab dans le cadre de la semaine thématique géré par le Pôle de Recherche et d’Enseignement Supérieur Université de Grenoble Bureau Culture et initiatives étudiantes dont le thème est cette année à l’envers.

Le paysage artistique contemporain permet d’élargir de manière significative les moyens d’expressions, particulièrement dans les domaines de la représentation des tensions et des conflits sociaux. Il offre notamment la possibilité d’appréhender leurs répercussions sur les enjeux du pouvoir.

Les sciences sociales évoquent ces questions. Elles pensent le pouvoir en termes de relationnel et de possibilité. Elles définissent ainsi les termes de mise en oeuvre du pouvoir : un homme doit se défaire de toutes contraintes afin d’imposer sa volonté à un groupe ou un individu. La littérature illustre cette pensée à travers de nombreux ouvrages mettant en scène dystopie, dictature, totalitarisme ou encore manipulation. Un des exemples les plus illustres est probablement « 1984 » de George Orwell. Celui-ci dévoile dans son roman la nature d’un pouvoir basé sur les manipulations mentales.

De nos jours, ces manipulations mentales sont des techniques utilisées tant par la publicité que par la politique. Le pouvoir les a souvent employés dans le but d’abuser les populations, comme ce fut le cas dans des régimes totalitaires au travers de la propagande, autant qu’au sein de régimes libéraux, pour imposer un point de vue prédéfini. Aujourd’hui cette manipulation des esprits se retrouve au quotidien dans toutes les formes de pouvoirs, qu’il soit politique, intellectuel ou économique. Les entreprises créent un besoin fictif à travers la publicité, les intellectuels tout comme le pouvoir politique imposent une pensée politiquement correcte.

Quel rôle l’art joue-t-il dans cette manipulation ? Peut-il être lui aussi objet de manipulation, ou révélateur de ces manipulations ?

L’exposition tentera donc de proposer un aperçu sur L’envers du décor d’une société et ses répercussions. C’est au travers de divers travaux d’artistes que l’exposition tentera de montrer aux visiteurs un regard sur l’homme dans son rapport à l’autre, au monde, à travers la relation de pouvoir qui anime nos sociétés contemporaines.

Cette exposition est réalisée grâce au soutien de la Ville de Grenoble, de la Régie du Téléphérique, de la Drac Rhône-Alpes, de la Région Rhône-Alpes, du Conseil général de l’Isère, du Pôle de Recherche et d’Enseignement Supérieur Université de Grenoble Bureau Culture et initiatives étudiantes et de fonds privés grâce aux mécénats d’entreprises et de particuliers. Le Centre d’Art Bastille est membre de DCA – Association pour le développement des centres d’Art.