Théorèmes – valeurs erronées et idées fausses

21 – 28 mars 2012

Avec : Quentin Armand, Baptiste Croze, Alexandra David, Rodolphe Delaunay, Christelle Familiari, Fred Helle, Anne Lauroz, Pierrick Lepellec, Sébastien Loghman, Stéphane Menti, Fanette Muxart, ORLAN, Isabelle Prim, Estefania Penafiel Loaiza, Karine Rougier, Timothée Talard et Oriol Vilanova.

Théorèmes est une proposition de Clémence Dumarest, Marie Larochelle, Kevin Moreau et Juliana Ramos Goncalves, étudiants du workshop curatorial géré par le CAB pour le compte du Pôle de Recherche et d’Enseignement Supérieur / Université de Grenoble / Bureau Culture et Initiatives étudiantes, dans le cadre de la semaine thématique « L’interdit ».

Au Moyen Âge, des théologiens ont défini les sept péchés capitaux comme un ensemble comprenant les vices de Paresse, d’Orgueil, de Gourmandise, de Luxure, d’Avarice, de Colère et d’Envie. Par « péché », on entend la transgression volontaire ou non d’un interdit. Cette notion évolue ainsi dans un concept manichéen où s’opposent vices et vertus. Les sept péchés capitaux sont donc un thème séculaire, qui marque l’inconscient collectif.

Dans un contexte laïcisé, notre jugement reste très dépendant de cette idée, et nous porte à condamner des comportements malvenus tels que l’insatiabilité ou la procrastination. Cette façon  d’appréhender les limites morales de la société et de réprouver la faiblesse humaine résonne avec les notions de transgression, de culpabilité et d’interdit.

Le concept d’interdit s’intègre aux comportements individuels ou collectifs de manière insinue et permanente. De fait, cet état de pensée contribue à façonner notre vision de la société : c’est ainsi qu’elle influe sur notre jugement des faits de société tels que la surconsommation, la propagande électorale, etc.-.

De tout temps, les artistes et intellectuels –de Thomas d’Aquin à David Fincher en passant par Dante, se sont inspirés du thème des sept péchés capitaux. Aujourd’hui, comment un artiste peut-il être novateur à partir d’une matière aussi exploitée ? Une œuvre d’art peut-elle transmettre l’idée de jugement ?

À travers des propositions d’artistes contemporains, l’exposition propose une réflexion autour des résonances actuelles des sept péchés capitaux. Elle s’inscrit dans la programmation d’une semaine thématique organisée par le service culturel de l’Université de Grenoble, ayant cette année pour objet l’interdit.

Le CAB offre une nouvelle approche de l’art contemporain et favorise l’apparition d’œuvres dans un contexte insolite. Par ces rencontres particulières le CAB souhaite éveiller la curiosité d’un vaste public ; avec le soutien de la Ville de Grenoble, de la Régie du Téléphérique, de la Région Rhône-Alpes, de la Drac Rhône-Alpes, du Conseil général de l’Isère et de fonds privés grâce aux mécénats d’entreprises et de particuliers. Nous remercions la galerie le Cabinet, la galerie Alain Gutharc, la galerie Michel Rein, la galerie Mica, la galerie Frédéric Lacroix, la galerie Gourvennec Ogor, Samuel Theis, Bertrand Vignon, Julien Vaccari et Jean Remi Harmoniaux, Karin Busch et le personnel de la bibliothèque universitaire Droit/Lettres.

Crédit photographie : Centre d’art bastille

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