Faux-semblants

19 septembre – 8 novembre 2009

Avec : Jonas Dahlberg, Julien Discrit, Léandro Erlich & Judi Werthein, Peter Fischli & David Weiss, Alain Fleischer, Véronique Joumard, Philippe Mayaux, François Nouguiès, Gabriela Vanga et Erwin Wurm.

La présence d’une ruche, l’Apiscope d’Olivier Darné, sur le site de la Bastille à l’occasion des Rencontres I organisées par l’Hexagone de Meylan a été le prétexte à lancer une enquête sur les imaginaires liés aux abeilles en collaboration avec le Centre de Recherche sur l’imaginaire, Université Stendhal, Grenoble 3.

Cette enquête s’est attaché, à travers une série de questions proposant à chaque fois deux réponses possibles, à étudier la perception que le public pouvait avoir des abeilles, de leur mode de vie, de leur fonctionnement sociétal, de leur place dans notre environnement.

De cette enquête a surgi un constat : notre connaissance de notre environnement repose entièrement sur la perception que l’on peut en avoir. Ainsi souvent, ce que l’on sait, ce que l’on ne sait pas, ce que l’on croit savoir, ce que l’on fantasme n’a pour moitié rien à voir avec la réalité. Ce résultat pose alors la question de notre perception de notre environnement.

Qu’est-ce qui distingue la réalité de ce que l’on en perçoit ?

Cette question occupe l’esprit humain depuis des milliers d’années. Bien que la plupart des représentations du monde, philosophiques, scientifiques, sociales, idéologiques ou individuelles, soient très différentes les unes des autres, elles ont cependant un point commun : l’hypothèse qu’une réalité réelle existe. De cette réalité, les artistes s’en sont toujours emparé pour la retranscrire dans leurs oeuvres. Qu’il s’agisse des premières peintures rupestres ou des scènes bibliques des peintres classiques, des oeuvres peintes ou sculptées du moyen âge aux représentations cubistes et surréaliste, chaque élément de ces oeuvres (personnages, décors, paysages, vêtements) s’ancre dans la réalité ou plutôt dans sa perception par son auteur. C’est d’ailleurs ce travail sur la perception et sa retranscription qui a initié chaque grand mouvement artistique.

Faux-semblants est une proposition d’étude de la perception de la représentation du monde dans l’art d’aujourd’hui.

Cette exposition est réalisée grâce au soutien de la Ville de Grenoble, de la Régie du Téléphérique, de la Drac Rhône-Alpes, de la Région Rhône-Alpes, du Conseil général de l’Isère et de fonds privés grâce aux mé- cénats d’entreprises et de particuliers. Nous remercions le Frac Bourgogne, le Frac Champagne-Ardenne, le Frac Lorraine, le Musée d’Art Moderne Grand Duc Jean – MUDAM Luxembourg, la galerie Chez Valentin et les collectionneurs privés.

Crédit photographie : Centre d’art bastille

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