Les mondes disparus, une archéologie du futur

3 mai – 29 juin 2008

Avec Mathieu Briand, Alain Bublex, Tacita Dean, Cyprien Gaillard, Vincent Lamouroux & Raphaël Zarka, David Maljkovic, Nicolas Moulin, Matt O’Dell, Vincent Prud’homme et David Renaud.

L’évolution perpétuelle de nos sociétés entraîne sans cesse une remise en question de nos connaissances, de notre mode de pensée et de notre vision du monde. Chaque époque délivre ainsi ses rêves, ses mythes, ses représentations idéalisées de l’humanité, de son passé comme de son avenir. Des idéaux qui se régénèrent au gré du temps : du point de vue de ce qui est arrivé, ce qui est perdu devient à son tour un mythe.

Le futur se réinvente alors à nouveau, de nouveau, se nourrissant des échecs de cet avenir rêvé, qui s’est échoué face à la réalité d’un présent archaïque, et ces mondes disparus deviennent le sujet d’une nouvelle archéologie. C’est une certaine nostalgie qui prélude à ces recherches, celle du mythe d’antan : regarder les rêves du passé pour dessiner les rêves de demain. Cette exposition tente de retracer au travers de plusieurs oeuvres les différentes représentations du futur, passé, dépassé, présent ou futur.

Projection d’un futur dépassé, ces mondes disparus, dont les traces se lisent parfois dans les vestiges qu’ils ont laissés derrière eux, se révèlent dans le travail de Tacita Dean, s’imaginent dans les oeuvres d’Alain Bublex ou réapparaissent dans celles de Nicolas Moulin. Cette réactivation se fait souvent à l’aune de l’imaginaire, celui des artistes, qui livrent leur propre interprétation de ces ruines futuristes tels Vincent Lamouroux et Raphaël Zarka. Un imaginaire qui permet au temps de se diluer dans une temporalité unique chez Cyprien Gaillard, qui interroge cette temporalité unique chez Mathieu Briand. Un imaginaire enfin qui, mêlant passé et présent, se tourne vers l’avenir. Car c’est bien la question de l’avenir qui se pose ici : regarder les rêves du passé tel David Renaud pour dessiner ceux d’aujourd’hui, décoder le monde d’aujourd’hui comme le font Vincent Prud’homme ou Matt O’Dell pour définir celui de demain ou, à l’instar de David Maljkovic, inventer à travers ces mondes disparus l’archéologie du futur.

Cette exposition est réalisée grâce au soutien de la Ville de Grenoble, de la Régie du Téléphérique, de la Drac Rhône-Alpes, de la Région Rhône-Alpes, du Conseil général de l’Isère et de fonds privés grâce aux mécénats d’entreprises et de particuliers. Nous remercions le Frac Franche Comté, la Galerie GP&N Vallois, la galerie Marian Goodman, la Cosmic Galerie, Annet Gelink Gallery, la Galerie Chez Valentin, la Galerie Schleicher+Lange, Mathieu Briand, David Renaud et Bruno Henry.

Crédit photographie : Centre d’art bastille et Bernard Ciancia

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