Les Impromptus / Part 1

30 janvier – 21 février 2010

Avec : Rémi Dal Négro, Antoine Palmier-Reynaud & Johan Parent.

Les propositions de Johan Parent témoignent d’un temps éventuel où l’objet à force de gestes permanents ou de tensions, deviendrait comme fou. La machine et les éléments acquièrent une présence du fait qu‘ils se révoltent, s’enclenchent tout seul, refusent de se tenir tel des personnages… L’idée de révolte est sous-jacente, comme pour souligner un état de surplus et d’énergie intense. Le spectateur est ainsi mis face à des objets autonomes, écho d’une activité humaine, reflet de ses gestes et de ses comportements.

Un même principe s’échappe du travail de Rémi Dal Negro. Déplacements et détournements des objets quotidiens et des pratiques induisent un malaise dans le monde de ces objets comme dans ceux des perceptions et des relations, pour proposer une autre narration où il s’agit de se réapproprier les choses, les rapports et l’espace dans l’intervalle d’un dérèglement des langages.

Les installations hybrides d’Antoine Palmier Reynaud proposent quant à elles une mise à l’épreuve des partis pris, où toute tentative de signature aurait disparue. Le mouvement perpétuel (des objets, des statuts, des titres, des anecdotes, des concepts, des supports, des formats) semble soutenir à bout de bras un symbolisme bas de gamme, bavard, questionnant la capacité des artistes à créer de l’individuation dans une société de l’image trop puissante. Autant de formes qui servent à un projet plus vaste ou surgit une atteinte à l’esprit de sérieux. Projet qui altère l’espace de la représentation pour inventer des passages et des mots de passe. Sa pratique se définit alors comme une rationalisation du cauchemar social, vers un conte de fée pour adultes.

Cette exposition est réalisée grâce au soutien de la Ville de Grenoble, de la DRAC Auvergne Rhône-Alpes, de la Région Auvergne Rhône-Alpes, du Conseil départemental de l’Isère, de la Régie du Téléphérique et de fonds privés grâce aux mécénats d’entreprises et de particuliers.

Crédit photographie : Centre d’art bastille

(Re)voir…