Sur le chemin de l’errance…

16 – 18 septembre 2011

Avec Marcelline Delbecq, Pierric Favret & Roman Scrittori, Laurent Montaron.

«Ce n’est pas une adaptation du roman, mais un objet cinématographique hybride, où fiction, cinéma et réalité documentaire se lient pour se confondre ».

C’est ainsi que Pierric Favret et Roman Scrittori présentent leur dernier film commun. Sous la forme d’un road-movie, nous suivons le périple filmé de ces 2 réalisateurs traversant du nord au sud l’Espagne sur les traces de Don Quichotte et des cinéastes (Terry Gilliam et Orson Welles) qui se sont attelés à cette tâche difficile qu’est l’adaptation du livre de Cervantès. La présentation en avant-première de cette oeuvre est le prétexte d’une programmation artistique dans le cadre de la 28e édition des journées européennes du patrimoine autour du thème de l’errance.

L’errance est principalement associée au mouvement, à la marche, à l’idée d’égarement, à l’absence de but. On la décrit comme une obligation à laquelle on succombe sans trop savoir pourquoi, qui nous jette hors de nousmême et qui ne mène nulle part. Être errant, c’est être, à un moment donné, sans attache particulière, allant d’un lieu à un autre, en apparence sans véritable but. En apparence seulement car l’errance est une quête ; une quête d’autre chose, d’un autre lieu qu’Alexandre Laumonier appelle le « lieu acceptable ». Cette recherche du lieu acceptable la distingue du voyage. Dans cette errance, l’objectif n’est pas de se perdre mais au contraire de se trouver. Il s’agit dans ce cas-là d’une quête incessante d’un ailleurs, relevant d’une nécessité intérieure, nécessité de partir, de porter ses pas plus loin et son existence ailleurs… Son expérimentation transforme, plus rien n’est pareil, et le regard que l’on porte sur les choses change… L’errance revêt alors différents aspects, relevant autant du déplacement physique que d’un cheminement intellectuel… (1)

(1) D’après Dominique BERTHET in Figures de l’errance, édition l’Harmattan, septembre 2007.

Cette exposition est réalisée grâce au soutien de la Ville de Grenoble, de la Régie du Téléphérique, de la Drac Rhône-Alpes, de la Région Rhône-Alpes, du Conseil général de l’Isère et de fonds privés grâce aux mécénats d’entreprises et de particuliers.