La différence
14 novembre 2009 – 3 janvier 2010
Avec : Mario Airò, Giorgio Andreotta Calò, Loris Cecchini, Bruna Esposito, Michael Fliri, Linda Fregni Nagler, Marcello Malloberti, Sabrina Mezzaqui, Jacopo Miliani, Giovanni Ozzola, Luca Pozzi, Grazia Toderi et Marcella Vanzo.
Après 5 années d’exploration de la culture américaine, le centre d’art bastille s’associe à l’association Dolce Cinéma pour sonder à l’occasion des 4e Rencontres du cinéma italien la culture italienne à travers le cinéma, la musique et les arts plastiques. L’Italie et la France sont deux pays à l’histoire et à la culture proches du fait de leurs racines latines, des liens anciens qui les unissent, mais cela ne veut pas dire pour autant que l’on connaisse réellement la culture italienne en France. Pourtant, des premières invasions gauloises de la péninsule à l’Antiquité romaine, de l’époque carolingienne aux Croisades, de la Renaissance aux guerres d’Italie, des temps modernes à l’époque classique en passant par les guerres de la Révolution française, l’épopée napoléonienne et jusqu’à l’époque contemporaine, les conflits du XXe siècle puis la construction européenne, peu de pays ont été aussi liés l’un à l’autre et aussi influencés l’un par l’autre que la France et l’Italie.
Cette influence ne se limite pas au champ historique et politique. Bien au contraire, c’est au niveau culturel qu’elle a donné les résultats les plus remarquables. Dès l’Antiquité, l’influence romaine sur la Gaule d’alors se traduit par la réalisation de nombreux sites architecturaux remarquables tels Arles et Vienne pour ne citer que les plus connus d’entre eux. Depuis cette époque, les nombreux échanges culturels entre la France et l’Italie n’ont cessé de prendre de l’ampleur. De nombreux artistes français se sont rendus en Italie pour y étudier d’après nature (l’on pense ici notamment à Claude Gelée dit Le Lorrain) et s’y rendent encore. A contrario, nombre d’artistes italiens ont été appelés à la cour des rois de France tel Léonard de Vinci appelé par François 1er. Ces échanges se sont établis à différents niveaux tout au long des siècles, s’enrichissant à mesure que le temps passait. Ainsi au début du XXe siècle, alors que le cubisme se développe en France, l’art italien se distingue en développant sa propre vision de ce mouvement à travers le futurisme. De même la peinture métaphysique préfigure d’une certaine manière le surréalisme à venir. Mais depuis, en dehors de l’Arte povera, il est devenu plus difficile d’établir des correspondances entre la création artistique française et italienne. Tout comme l’histoire de l’Italie contemporaine, nous méconnaissons l’art contemporain italien. Le Mois Italien et l’exposition du centre d’art bastille vont ainsi poser la question de l’actualité contemporaine de la création artistique en Italie et, loin des éternels clichés, explorer la richesse de la culture italienne en regardant les points communs, mais aussi et surtout les différences entre nos deux pays…
Le CAB remercie les galeries Federico Luger, Continua Galleria, Massimo de Carlo, Ra aella Cortese, ZERO…, le Castello di Rivoli, Museo d’Arte Contemporanea et les artistes participants ainsi que Veronica Valentini et Cyril Jaquillard pour leur aide précieuse.
Crédit photographie : Centre d’art bastille
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